Bulletin Palestine 33 n°92 - mai / juin 2009
Publié le vendredi 17 juillet 2009
Obama cause, Israël rit, les Palestiniens souffrent, ainsi va le monde !
L’entrée d’Obama à la Maison Blanche aura eu le mérite de permettre à Netanyahu de préciser les bases sur lesquelles le gouvernement israélien entend négocier, une énième foi, avec les Palestiniens.
Le premier Ministre israélien dit oui à deux Etats vivant l’un à côté de l’autre, mais ce sera un Etat juif et un Etat palestinien démilitarisé, avec des colonies juives. Annoncer ainsi les choses, c’est dire non au droit de retour des réfugiés, et mettre en œuvre un statut à risques pour les Arabes israéliens. Quant à Jérusalem, compte tenu de la situation actuelle, il serait étonnant qu’une partie puisse être la capitale de la Palestine.
Et Obama dans tout cela fait les gros yeux à Netanyahu, tout en laissant la colonisation se développer et en fermant les yeux sur les destructions des maisons palestiniennes de Jérusalem-Est. Bien entendu, les Gazaouis peuvent vivre dans le dénuement le plus complet dans l’attente des bombes qui, quotidiennement, s’abattent sur eux.
Côté européen, dans l’ensemble la satisfaction est de mise, de Paris à Prague en passant par Rome, B. Kouchner ayant salué la « perspective tracée » par Nétanyahu.
Nétanyahu est aux anges, personne ne parle de pressions à exercer.
Au Caire, au début de ce mois, sur le fond, le Président Obama n’a fait que confirmer les axes de sa politique au Moyen-Orient sans rien proposer de concret en ce qui concerne le conflit israélo palestinien.
En réponse aux espoirs que les Palestiniens, certains en tout cas, avaient pu placer en Obama, le premier Ministre Israélien fait un bras d’honneur aux États-Unis et à l’Union Européenne.
Boycott, désinvestissement, sanctions, tribunal pénal International, et prise de conscience des Peuples sont les seules armes que les Palestiniens peuvent mobiliser pour faire entendre raison à Israël.
Ces armes, elles sont entre nos mains et, il y a urgence à s’en saisir et à les activer, pour la démocratie et pour la cause palestinienne.
G. Mallié
