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Soutien à Abdallah Abu Rahmah coordinateur du comité populaire de Bil’in

Publié le mardi 14 septembre 2010

De Human Rights Watch (Ligue des droits de l’homme) le 08/09/2010

Abdallah Abu Ramah est l’un des dirigeants du Comité populaire de Bil’in. Il a joué un rôle important dans la sensibilisation internationale à la résistance palestinienne non violente contre la colonisation et contre le Mur . Il est en prison depuis 8 mois, accusé d’avoir organisé et participé à des manifestations illégales, d’avoir incité les manifestants à déteriorer le Mur et à jeter des pierres aux soldats. Abu Ramah est un enseignant de 39ans,qui organise des manifestations non-violentes contre le Mur qui prive les paysans de Bil’in de 50% de leurs terres.

Arrêté en Décembre 2009, il a été inculpé le 21/12 pour incitation à la violence, jet de pierres et possession d’armes illégales.Cette dernière accusation est basée sur une "oeuvre d’art" représentant le signe de la paix, confectionnée à partir de cartouches de balles M16 et de projectiles de genades lacrymogènes utilisés par les soldats israéliens pour disperser les manifestants..Il a été acquitté pour ces faits. Mais le 18/01/2010, l’armée a rajouté l’inculpation pour organisation et participation à des manifestations illégales.Cette nouvelle accusation se base sur le seul témoignage de 2 jeunes (16 ans).Abu Ramah aurait préparé des ballons remplis de fiente de volailles pour que les jeunes les jettent sur les soldats.Devant la Cour, les jeunes se sont rétractés.Arrêtés en pleine nuit lors d’un raid militaire, interrogés dans la foulée, menacés brutalisés, leurs parents n’assistant pas à l’interrogatoire, pas plus que leur avocat, ils ont dû signer leur déposition qui était rédigée en hébreu, langue qu’ils ne comprennent pas. La Cour a refusé de reconnaître les circonstances de la déposition des jeunes, pas plus qu’elle n’a tenu compte des témoins de moralité venus déposer en faveur d’Abu Ramah. Selon la loi militaire qui régit les territoires occupés, Abu Ramah pourrait être condamné à 20 de prison.

La Ligue des droits de l’homme s’inquiète de voir que, suite à ce procès, d’autres manifestants pourront être poursuivis, et qu’Israel applique la loi de façon sélective afin de faire taire les organisateurs de manifestations non-violentes.

Catherine Ashton pour l’Union européenne, Nelson Mandela ainsi que le Parlement espagnol ont également protesté officiellement pour soutenir Abdallah Abu Ramah.

Pour plus d’information et pour signer la pétion voir le site de Bil’in : http://www.bilin-village.org/franca...


Le mouvement de solidarité internationale doit exiger des autorités israéliennes la libération d’ Abdallah Abu Rahmah. Ecrivons à notre Ministre des Affaires Etrangères. Modèle de lettre :

Cher Bernard Kouchner,

Je viens d’apprendre qu’un tribunal militaire israélien a récemment rendu un jugement scandaleux dans le cas important du militant palestinien, Abdallah Abu Rahmah de Bilin.

Abu Rahmah a été reconnu coupable d’incitation et de d’organisation de marches illégales. La condamnation a mis fin à huit longs mois de procès-spectacle à caractère politique, au cours desquels il a été maintenu derrière les barreaux.

Persécuté pour son rôle clé dans l’organisation de la campagne populaire contre le mur et les colonies réservées aux Juifs sur les terres de Bil’in, Abdallah a été condamné uniquement sur la base de témoignages forcés de mineurs qui ont été arrêtés dans leur lit au milieu de la nuit : pas une seule preuve matérielle n’a été présentée pendant tout le procès.

Le village de Bilin en Cisjordanie, tout comme Abu Rahmah, est devenu un symbole de la résistance palestinienne pacifique et non armée à l’occupation, qui est un mouvement grandissant dans les Territoires Palestiniens Occupés. Israël tente de réprimer ce mouvement et ses symboles de façon dangereuse et injuste.

Abu Rahmah devrait être condamné dans quelques semaines. En tant que mon représentant, je vous implore de présenter une lettre de demande officielle au sujet de la condamnation d’Abu Rahmah et d’exiger sa libération dès maintenant, avant qu’il ne soit condamné à une longue période d’emprisonnement.

En tant qu’adepte de la justice, je ne peux pas rester les bras croisés quand Abu Rahmah et ses camarades villageois se voient refuser le droit fondamental de protester contre le vol illégal de leurs terres. Je continuerai à vous contacter au sujet de cette importante question et j’attends votre réponse.

Cordialement,

Envoyez votre mail à bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr copie à : jean-david.levitte@elysee.fr


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